Au cœur du bourg se détache la silhouette élancée en briques de l’ancien bâtiment administratif de la mine de plomb argentifère. La légèreté et l’horizontalité de l’extension s’adresse elle aux passants, aux habitants qu’elle invite naturellement à entrer. A l’intérieur, les tonalités chaudes et mouvantes de la terre crue évoquent le rapport à la terre et aux minéraux jadis extraits du site. Élégant, simple et vertueux, le projet renoue avec le sol et son passé tout en projetant les utilisateurs vers l’avenir et de nouvelles histoires à écrire.

Le projet de rénovation de la chapelle de l’hôtel Biron s’inscrit dans une approche respectueuse du patrimoine, où chaque intervention contemporaine est assumée avec clarté et sobriété. Le pavillon d’accueil en pierre massive réinterprète le portique historique, conciliant élégance monolithique et performance environnementale. L’architecture exprime une relation sensible entre matière et espace, inspirée du geste sculptural de Rodin. La restructuration des espaces d’exposition, des flux et des usages, vise une flexibilité durable tout en renforçant la vocation culturelle et événementielle du musée. Le dialogue entre monumentalité et discrétion confère au lieu une identité à la fois ancrée et renouvelée.

Qu’il soit intimiste, au cœur des géométries envoûtantes des coques en staff, ou largement ouvert sur la ville, chaque espace invite à la création, l’expérimentation, l’acquisition d’une culture artistique. Les larges ouvertures en pierres de taille de la gare historique et le plan libre retrouvé du bâtiment datant des années soixante favorisent l’appropriation par les étudiants tout en affirmant l’identité du lieu.

Transformé une caserne militaire rigide et fermée en un lieu de création artistique, libre et ouvert, c’est le défi que relève ce projet atypique. Les studios de création, de danse, de musique, ou de photographie se glissent dans l’existant. D’apparence brut, il est pourtant astucieusement adapté pour offrir des conditions idéales aux créateurs. Bien que tout semble opposer ces deux mondes, ce projet rassemble les artistes, le public, les habitants, les époques, au sein d’un lieu généreux et ouvert la ville.

Le projet utilise la structure et les volumes capables de cette architecture moderne pour y glisser des espaces d’exposition et de jeu. Le contraste des bétons caverneux mis au jour, avec l’épure des dessins contemporains, tisse des liens entre la rudesse du contexte et la légèreté des usages accueillis.

L’ancienne maison de la Culture de Bourges, l’une des quatre premières de France, inaugurée par Malraux, se transforme. Tout en conservant son ADN culturel et artistique, ce bâtiment iconique de la ville devient la nouvelle Maison d’agglomération. L’épure des géométries, des ouvertures et des façades redonne sa lisibilité et sa stature à l’édifice. A l’intérieur, les volumes, la lumière et les cadrages invitent les habitants à profiter d’une exposition, d’un repas, ou du jardin. Bien au-delà d’un simple bâtiment administratif, le projet fait renaître les ambitions fédératrices et universalistes de ses origines.

Le pavillon d’accueil forme la porte d’entrée du jardin imaginé par Clemenceau et Monet. Il respecte la dimension patrimoniale tout en s’affirmant et définit clairement le passage de l’espace public à l’espace privé et intime du personnage. Simple monolithe de béton émergeant du sol, cette nouvelle composante du paysage se confond avec les tonalités du sable, évoluant au fil des marées, du climat et des saisons.

Clemenceau était un personnage ambivalent, à la fois complexe et universaliste, il était ami des arts et amoureux des choses simples. Le projet tire parti de cette dualité et dévoile une scénographie et une architecture qui dialoguent entre elles tout en se distinguant. Toujours à la bonne distance, elles forment un ensemble contemporain et épuré au cœur d’un lieu domestique chargé d’histoire, résonnant ainsi avec l’ambiguïté et les multiples facettes du personnage.

Le parcours muséal imaginé pour le palais du Tau devient une procession immersive, scandée par des dispositifs sensoriels et scénographiques évoquant la solennité du sacre royal. Le projet valorise l’existant tout en introduisant des interventions subtiles mais marquantes, renforçant l’identité palatiale du lieu. L’architecture agit comme une mise en scène dramatique, reliant contemplation et surprise, mémoire et modernité. Ainsi, chaque espace devient un théâtre d’émotions où le visiteur vit une expérience physique, visuelle.

L’œuvre créée pour le Voyage à Nantes s’inspire du rapport à la forme et à l’équilibre des espaces imaginés par l’architecte Mathurin Crucy, qui dessina la place et le théâtre Graslin au 18ème siècle. Elle invite le public à chausser les patins en installant au centre de la place une piste monumentale dévolue à la pratique du patin à roulettes.

Niché à la lisière du site gallo-romain et légèrement en surplomb des vestiges, le nouveau bâtiment d’accueil et d’interprétation figure le seuil d’entrée. Ce monolithe de béton de site ménage des surprises, des cadrages pour plonger le visiteur au cœur du site archéologique. Le pavillon d’accueil ne s’efface pas devant le patrimoine, mais devient le trait-d’union entre le paysage, l’histoire, l’architecture et les visiteurs.

L’extension en bois sombre et verre joue sur la transparence, l’ouverture et la porosité, créant un lien fort entre la ville, le musée et le paysage du Blavet. Elle s’inscrit dans une démarche de dialogue entre le contemporain et l’ancien, en prolongeant la trame longiligne des anciennes nefs industrielles. L’architecture puise dans le vocabulaire vernaculaire, pour ancrer le bâtiment dans son territoire. L’ensemble est pensé comme un espace évolutif, fluide, sans cloison, valorisant le contenu par sa simplicité expressive. Cette sobriété formelle cache une richesse d’ambiances et de cadrages, transformant le musée en véritable vitrine vivante du patrimoine local.