Le chai émerge du sol tel un affleurement rocheux au cœur de la clairière. En empruntant la rampe qui enlace l’édifice et qui mène à la cave souterraine, le visiteur découvre, dans une atmosphère monacale et minérale, le vin vieillir paisiblement et acquérir les arômes et la texture du grand vin Belargus.

Transformé une caserne militaire rigide et fermée en un lieu de création artistique, libre et ouvert, c’est le défi que relève ce projet atypique. Les studios de création, de danse, de musique, ou de photographie se glissent dans l’existant. D’apparence brut, il est pourtant astucieusement adapté pour offrir des conditions idéales aux créateurs. Bien que tout semble opposer ces deux mondes, ce projet rassemble les artistes, le public, les habitants, les époques, au sein d’un lieu généreux et ouvert la ville.

Le nouvel édifice se glisse sobrement le long du bâtiment emblématique construit par Jacques Rougerie. Entouré d’un biotope dunaire et d’une zone humide renaturés, le projet fait le choix de la sobriété énergétique et de la simplicité formelle. Reflétant le paysage le jour, il dévoile le soir venu, toute la richesse des recherches menées par les étudiants et les enseignants de cette école unique en France.

Au cœur de ce bourg breton ponctué de façades de schistes et de toitures d’ardoises, ce tiers-lieu se distingue par son horizontalité et ses tonalités claires. A l’intérieur, dans une ambiance épurée, les fonctions s’imbriquent sans frontières de sorte à favoriser les rencontres et les échanges. Elles gravitent autour de la salle de spectacle à l’italienne, le cœur de l’équipement. Ouverte, fédératrice et contemporaine, cette nouvelle architecture devient le lieu de partage et de culture privilégié des habitants.